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juillet-août 2016 - n°48

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HDS

mag

|



pa t r imo i ne

le service interdépartemental

devrait multiplier

par 1,6 son activité sans

dépenser davantage

1,6

Mutualisation

le nombre de personnes

qui vont travailler

dans ce service

interdépartemental

15

l’archéologie préventive intervient en amont

de chantiers d’aménagement du territoire

touchant le sous-sol. Une redevance est versée

par l’entrepreneur pour financer les fouilles

Redevance

depuis le 1

er

mai, les services

archéologiques des Yvelines

et des Hauts-de-Seine

ne forment plus qu’un

qui arrivent le plus souvent

cassées, passent entre les mains

du restaurateur, qui recolle

patiemment les jarres et autres

assiettes en céramique. Il s’occupe

aussi de révéler les objets en

métal prisonniers d’une épaisse

couche de corrosion. Ils sont

ensu i t e c l a s s é s e t r angé s

dans les magasins, par site et

par période, puis en fonction

de leur matériau. Pour rentrer

dans l’une de ces deux pièces

de stockage, il faut montrer patte

blanche. L’accès est sécurisé,

certains placards fermés à clé.

Surtout, des appareils contrôlent

régulièrement le taux d’humidité

des lieux afin d’assurer des condi-

tions de conservation stables.

«

 Il s’agit de garantir la conser-

vation des objets sur du long

t e rme . L’ humi d i t é e n t r a î n e

la corrosion des métaux, d’où

le besoin d’un environnement sec.

Les matières organiques, à l’inverse,

ont besoin d’un environnement

humide

», précise Caroline Kuhar.

Dans la salle des métaux, il faut

par exemple systématiquement

garder moins de 40 % d’humidité

dans l’air.

De l’aventurier

au scientifique

Le service archéologique interdé-

partemental a aussi une mission

de médiation, c’est-à-dire faire

connaître au grand public l’archéo-

logie et les collections découvertes

sur le territoire. Du matériel

pédagogique est mis à la dispo-

sition des scolaires comme des

maquettes qui reconstituent des

sites archéologiques. «

Il n’existe pas

tellement d’offre en termes de matériel

itinérant gratuit, donc nous le prêtons

partout en France 

», note Grégory

Debout. Chaque année, entre

5 000 et 10 000 personnes bénéfi-

cient du prêt d’outils pédago-

giques et 1 000 écoliers et collé-

giens visitent les locaux. «

Pour les

professeurs, c’est aussi une manière

de rendre l’histoire plus concrète. Les

enfants peuvent rencontrer des profes-

sionnels et se rendre compte que

les Romains se sont aussi installés

ici.

» Une rencontre concrète qui

peut parfois faire tomber quelques

clichés. «

Il y a tout un fantasme sur

l’aventurier qui découvre des trésors,

des objets merveilleux. Ici, on trans-

forme cette vision de l’aventurier en

quelque chose de plus scientifique.

Mais la fascination reste

», estime

Sandrine Lefèvre.

Outre les plus jeunes, les étudiants

sont amenés à fréquenter les lieux

dans le cadre de leurs recherches.

Le service prête aussi des objets à

des musées pour des expositions.

Certaines collections romaines

partiront bientôt à Louvres,

direction le musée Archéa.

Exhumés du sol des Hauts-de-

Seine et des Yvelines, les objets

du passé traversent le temps et

les lieux.

n

Mélanie Le Beller

Parmi les 250 000 objets collectés,

beaucoup d’ossements humains,

comme ce squelette trouvé à l’église

de Verneuil dans les Yvelines.

CD78 / S

ervice

archéologique

/ N

icolas

G

irault