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pa t r imo i ne

juillet-août 2016 - n°48

|

HDS

mag

|



Depuis le 1

er

mai dernier,

l’archéologie préventive est une

des compétences de l'établissement

interdépartemental Yvelines /

Hauts-de-Seine.

Reportage.

À

M o n t i g n y - l e -

Bretonneux, dans

les locaux de l’actuel

service archéolo-

gique des Yvelines,

on pousse les murs. Les bijoux

mé r o v i ng i e n s , l e s h a b i t s

médiévaux, les ossements et

les sarcophages de la nécropole

deVicq auront bientôt de nouveaux

voisins : c’est ici qu’à partir du

1

er

 août, les objets collectés dans les

Hauts-de-Seine vont prendre place

aux côtés de ceux des Yvelines

dans les deux « magasins » dédiés

aux collections. Créés respec-

tivement en 1976 et en 2006,

les deux services archéologiques

des Yvelines et des Hauts-de-Seine

ont été regroupés au sein d’un

seul service interdépartemental.

« 

L’objectif d’être le plus efficace

possible et de faire des économies,

 »

explique Grégory Debout, chef

du service. Une fois installée,

au courant de l’été, la nouvelle

équipe sera composée de quinze

personnes : trois issues des Hauts-

de-Seine et douze des Yvelines.

Avec des métiers aussi variés

qu’archéologue, restaurateur ou

médiateur du patrimoine… «

Le

territoire à couvrir sera plus large

mais nous disposerons de plus de

personnel et, avec notre emplacement

central, les distances à parcourir ne

seront pas plus longues qu’aupa-

ravant

», poursuit Grégory Debout.

L’objectif premier de ce rappro-

chement entre les deux départe-

ments est d’exercer une compé-

t e n c e s o u v e n t mé c o nnu e

du grand public : l’archéo-

logie préventive. Ce domaine

encore récent de la discipline se

distingue de l’archéologie dite

« programmée » et intervient

en amont de projets d’aména-

gement du territoire susceptibles

d’atteindre les sous-sols - comme

des routes, des immeubles,

des centres commerciaux - et donc

des vestiges enfouis ou immergés.

Dans ce cadre, les archéologues

sont amenés à faire deux types

d’interventions : les diagnostics

et les fouilles. «  

Lors du diagnostic,

nous travaillons sur 10 % du terrain

afin de détecter d’éventuels vestiges.

Puis on rédige un rapport que

l’on envoie à la Drac

(Direction

régionale des affaires cultu-

relles)

, qui décide de prescrire

ou non des fouilles préventives

»,

explique Grégory Debout. Cette

compétence n’est pas obligatoire

pour les Départements, mais

les Yvelines comme les Hauts-

de-Seine ont tous deux décidé

de développer ce volet de l’archéo-

logie afin de faciliter l’aména-

gement du territoire en réduisant

les délais d’intervention.

Jusqu’à - 350 000 ans

Outre l’archéologie préventive,

le service interdépartemental

recouvre d’autres missions :

CD78/S

ervice

archéologique