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n°48 - juillet-août 2016

celles de collecter, valoriser,

restaurer et faire connaître au

grand public les trésors retrouvés

dans les deux départements.

Dans les Hauts-de-Seine, trois

communes (Nanterre, Rueil-

Malmaison et Vanves) bénéfi-

cient actuellement de disposi-

tions spécifiques de protection du

patrimoine archéologique. Dans

les Yvelines, près de 250 000

objets de toutes périodes sont

entreposés, depuis l’âge paléoli-

thique jusqu’à l’époque moderne.

Les deux départements sont en

effet des territoires à fort potentiel

archéologique. «

C’est une zone

fertile avec des ressources naturelles

comme la Seine, où les hommes se

sont installés très tôt. Les zones encore

vierges de découverte sont celles où

il n’y a pas forcément eu de recherches,

comme dans les forêts par exemple

»,

note Sandrine Lefèvre, média-

trice du patrimoine. Actuellement

les plus anciennes collections

remontent à  - 350 000 ans…

Loin de l’image de l’archéologue

passant au peigne fin le terrain

au pinceau, les fouilles sont

mécanisées. Leurs durées sont

variables en fonction de la surface

du t e r r a i n . Pa r e x emp l e ,

une fouille sur trois hectares

peut prendre trois semaines.

Une fois un objet récolté par

les équipes sur le terrain, c’est

le début d’un long processus.

Les objets sont lavés à la brosse

puis triés par type de matériaux :

la céramique, les métaux,

l e s o s s emen t s ou en c o r e

les métaux sont isolés les uns des

autres. «

On les étudie, on les date

et on les enregistre dans une base

de données

», explique Caroline

Kuhar, régisseur des collections.

Parfois, la seule observation

de la forme de l’objet permet

de définir son époque. Les pièces,

Après les fouilles, les objets

trouvés sont nettoyés puis

entreposés dans les deux

« magasins ». Certains objets

datent de - 350 000 ans.

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Grâce à la radiographie, les archéologues

peuvent voir ce qui se cache sous la couche

de corrosion. Le restaurateur reconstitue

également les objets en morceaux.