HDS. mag n°35 - page 41

mai-juin 2014 - n°35
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
l ’ex po
L’
e x p o s i t i o n
P o r t r a i t s d e
l’époque roman-
tique, une passion
de collectionneur
fait implicitement le parallèle
entre la mémoire de l’image et la
mémoire des mots. Le portrait
n’est-il pas l’ultime tentative de
conserver l’image d’une personne
en lui conférant une forme
d’immortalité ? De même en litté-
rature, par son art consommé
du portrait et de l’autoportrait,
Chateaubriand édifie ses
Mémoires
d’outre-tombe
dont on a pu dire
qu’ils étaient le chef-d’œuvre du
romantisme mais aussi, à sa
ma n i è r e , u n e « 
p e i n t u r e
de Vanités
 ».
L’art du portrait a connu au XVII e
siècle ses heures de gloire avec
le portrait officiel et le portrait
historique. Au XVIII e , il devient
léger et libertin avec Boucher
puis galant et fantaisiste avec
Fragonard.Mais lenéoclassicisme
de Jacques-Louis David invente
le portrait républicain, l’air
du temps est favorable à la
« leçon de morale ». Une fois
l’Empire déchu en 1815 et les
portraits officiels de Napoléon
loin des yeux, la rupture esthé-
tique est consommée avec l’avè-
nement du Romantisme qui
tourne le dos au rationalisme du
siècle des Lumières. Brandissant
les pensées du précurseur
Jean-Jacques Rousseau – « 
l’Art
doit céder à la Nature 
» – le
mouvement est tout d’abord litté-
raire, culturel et européen. En
France, de 1815 à 1850, le roman-
tisme privilégie l’expression du
« moi » et l’imaginaire, exalte
l’amour, la spiritualité. Et la
peinture romantique va offrir
©
studio
sebert
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studio
sebert
©
studio
sebert
Petite fille en robe blanche nourriss nt un
oiseau,
Carl Friedrich Demiany, vers 1820.
Portrait d’un homme âgé avec son chien,
Jean-Baptiste Mutin,1836.
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