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n°41 - mai-juin 2015
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départemental qui prend en
charge les personnes bénéficiaires
du RSA. Certains étaient déjà
suivis par des travailleurs sociaux.
«
Quand on arrive, on vient avec
son problème, on le pose sur mon
bureau et on travaille dessus. Du
coup, c’est un problème en moins qui
entre en cuisine. Nous essayons aussi
de les inclure dans une démarche de
recherche d’emploi. Il faut que cela
vienne d’eux
», poursuit Stéphane
Rubio.
L’entreprise, d’abord basée
à Montrouge, a déménagé à
Antony en 2002. Elle accueille
aujourd’hui des salariés venus
de toute l’Île-de-France. Outre
les 600 m
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de cuisine et les trois
laboratoires de chaud, froid et
de pâtisserie, la Table de Cana
possède une armada de véhicules
de livraison. De quoi parer aux
commandes les plus importantes,
«
un buffet pour 3 000 personnes en
deux jours pour l’AFM et jusqu’à
2 000 plateaux repas. Dans ces
moments-là, tout le monde vient en
cuisine pour aider
», se souvient
Juliette Dux, directrice générale
adjointe. En tout, la Table de
Cana d’Antony effectue un peu
plus de 2 000 prestations par
an. Neuf contrats sur dix sont
2 000
le nombre de salariés
en insertion à la Table de Cana,
soit deux tiers des effectifs
la Table de Cana assure plus de
2 000 prestations annuelle, soit
en moyenne plus de cinq par jour
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la durée du contrat des employés.
Ils sont aussi accompagnés dans
leur orientation professionnelle
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une partie des employés
en insertion sont d’anciens
bénéficiaires du RSA
RSA
r epo r t age
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L’entreprise livre
les plateaux repas de
l’Assemblée nationale
signés auprès d’entreprises,
d’associations et d’administra-
tions. «
Nous livrons par exemple
les plateaux repas de l’Assemblée
nationale
», explique Juliette Dux.
En revanche, le marché des parti-
culiers reste minime avec environ
10 % des commandes.
La Table de Cana a aussi ses
propres points de vente. À Paris,
le Collège des Bernardins, dans
le V
e
arrondissement, possède
une cafétéria de soixante couverts
et trois serveurs en insertion.
Depuis juillet dernier, l’entreprise
est aussi chargée de la gestion
de la restauration collective sur
le chantier de la Cité musicale
départementale de l’Île Seguin
jusqu’à son ouverture en octobre
2016. Tous les jours, la cuisine
installée sur place propose des
plats chauds et du snack pour les
ouvriers. «
Nous avons mis en place
des menus équilibrés et en grosse
quantité. Nous servons jusqu’à cent
plats par jour
», rappelle Juliette
Dux.
18 mois d’insertion
Cette initiative d’insertion par
l’activité économique (IAE) est
soutenue depuis huit ans par
le Département dans le cadre
du Programme départemental
d’insertion et de retour à l’emploi.
Le conseil départemental verse
chaque année 55 000 euros de
subventions de fonctionnement
et d’investissement au titre de
l’accompagnement des bénéfi-
ciaires du RSA domiciliés dans
les Hauts-de-Seine.
Antony n’est pas la seule Table
de Cana dans les Hauts-de-
Seine : une autre structure
L’entreprise sert jusqu’à cent
repas par jour dont seulement
10 % pour des particuliers.
La Table de Cana assure
la restauration sur le chantier
de la Cité musicale départementale,
à Boulogne.
Ancienne comptable, Siham
travaille depuis six mois à Antony.
La Table de Cana compte trente-
deux salariés en insertion.
existe à Gennevilliers. Ensemble,
e t a v e c s ep t au t r e s en t r e -
prises d’insertion, elles se
sont regroupées dès 1987 sous
la forme d’une association,
le réseau Table de Cana. Si
chaque entreprise fonctionne
indépendamment, avec sa propre
carte, son propre portefeuille
de clients et son propre chiffre
d’affaires, elles se rejoignent
sous un logo et une politique
d’insertion communs.
En moyenne, les salariés en
insertion restent dix-huit mois
au sein de la structure. «
La
moitié d’entre eux nous quittent
car ils ont trouvé du travail. Les
autres rencontrent des problèmes
personnels
», affirme Stéphane
Rubio. Pour les aider à affiner
leur projet professionnel, ils
sont aidés tout au long de leur
contrat et les six derniers mois
sont réservés à la rédaction de
CV et de lettres de motivation.
Michelle, elle, a déjà choisi : après
l’étape Table de Cana, les cuillers
et les verrines, elle veut concilier
la cuisine et son ancienne activité
auprès des enfants en travaillant
en restauration collective dans les
écoles. Un autre pas vers le retour
à l’emploi.
O
Mélanie Le Beller
Photos : Olivier Ravoire