HDS.mag 31 - page 55

septembre-octobre 2013- n°31
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mag
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
r en t r é e s c o l a i r e
O
pen your book please* ».
Dans une salle du rez-
de-chaussée du collège
Guy-Môquet, à Genne-
villiers, un cours d’anglais semble
commencer. En réalité, les élèves
et leur enseignante sont en pleine
répétition. Encadrés par leurs pro-
fesseurs de musique, d’anglais et
de français, ils sont une vingtaine,
de la 5
e
à la 3
e
, à se rassembler
chaque mardi en fin d’après-midi
pour répéter une comédie musi-
cale qu’ils ont eux-mêmes écrite
en s’inspirant de leur vie quoti-
dienne. La création de ce spectacle
s’inscrit dans le cadre d’un pro-
jet Siel, un dispositif de soutien
aux initiatives éducatives locales
(voir encadré) mis en place par
le conseil général.
« La pièce s’est
montée en deux ans,
explique Luc
Perrin, enseignant de musique et
porteur du projet.
Vingt élèves sur
plus de 150 candidats ont été recrutés
sur casting. Les élèves se sont rapide-
ment sentis impliqués grâce aux six
mois d’écriture du scénario puis à la
distribution des rôles. »
Pour mener à bien ce projet, les
professeurs ont fait appel à un
professionnel, une des spécificités
du dispositif Siel. C’est un cho-
régraphe et metteur en scène re-
nommé, Raphaël Kaney Duverger,
qui dirige les opérations. Ancien
élève du collège, il apporte son
savoir-faire.
« Mettre en contact le
professionnel et l’amateur permet
une véritable transmission,
confie
l’intervenant.
Tout se fait naturel-
lement, le choix des chansons dans
le répertoire actuel comme la danse.
L’investissement des apprentis comé-
diens est excellent. »
Un avis par-
tagé par Luc Perrin :
« les élèves
sont passionnés par ce qu’ils font »
.
Rien n’est laissé au hasard dans la
mise en scène : le mouvement des
chaises signifie le changement de
décor. Raphaël Kaney Duverger
insiste sur le travail de déplace-
ment et le jeu de regards. Après
la partie théâtrale, place au chant
et aux chorégraphies. Mêlant des
scènes de vie en classe et des élé-
ments de fiction, le spectacle dure
un peu plus d’une heure, rythmé
par huit chansons et cinq danses.
S’ouvrir au monde extérieur
« L’objectif est de travailler sur un
temps long, de l’apprentissage de la
langue française à travers l’écriture
aux matières artistiques,
analyse
le professeur de musique.
Outre
l’ouverture culturelle, l’atelier co-
médie musicale véhicule aussi des
valeurs comme le dépassement de
soi, le courage, la persévérance. »
À quelques semaines du jour J,
en cette fin d’année scolaire, tout
n’est pas encore au point. Des
stages de mise en scène et de
danse ont eu lieu pendant les va-
cances
« pour pallier les contraintes
de temps mais aussi faire découvrir
aux adolescents un lieu extérieur
au collège »,
justifie le metteur
Les élèves du collège Guy-
Môquet à Gennevilliers
répètent la mise en scène
de leur comédie musicale,
sous la direction d’un
chorégraphe.
©
cg
92/
jean
-
luc
dolmaire
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