janvier-février 2015 - n°39
|
HDS
mag
|
l ’ex po
Vlaminck
un fauve indompté
L’atelier Grognard propose une rare rétrospective
d’un peintre
à la palette bien plus large que le fauvisme qui l’a rendu célèbre
…
Du 30 janvier au 25 mai à Rueil-Malmaison.
V
i o l o n i s t e d e
métier, Maurice
de Vlaminck est
au tournant du
XX
e
siècle cou-
reur cycliste, boxeur, journaliste
anarchiste pour
Le Libertaire…
Et
il
peint ! Rebelle à tout enseigne-
ment, ce
« grand gaillard exubé-
rant »
écrira dans ses mémoires :
«
Je traduisais d’instinct
…
livrant
une vérité non pas artistique mais
humaine.
» En 1900, son destin
pictural rencontre celui d’André
Derain, lors du déraillement d’un
train de banlieue. «
Sans ce provi-
dentiel accident, l’idée ne me serait
jamais venue de faire de la peinture
mon métier »,
écrira-t-il. Dès le len-
demain, liés par une même pas-
sion créatrice, les deux artistes
anticonformistes louent un atelier
au pont de Chatou. L’époque est
au néo-impressionnisme qui
séduit Derain jusqu’en 1904. Pour
Vlaminck, la rétrospective Van
Gogh de 1901 a agi comme un
révélateur. Parce qu’en peinture
on e s t t ou j our s l e fi l s de
quelqu’un, l’artiste écrit :
« Ce jour-
Autoportrait, 1911, Huile sur toile, 73 x 60 cm, Paris, Centre Georges-Pompidou, Musée national
d’Art moderne, Centre de Création Industrielle, Donation Louise et Michel Leiris, 1984.
Nature morte au compotier,
1905, huile sur toile, 46 x 55 cm,
Collection particulière.
© ADAGP, P
aris
2015