Depuis plus de 10 ans, le Département des Hauts-de-Seine produit un rapport annuel sur sa situation en matière de développement durable. Il s’agit de montrer les avancées de ses politiques sectorielles, de leurs impacts sur le territoire et ses habitants, de sa recherche permanente d’exemplarité au sein de sa propre administration.

Aujourd’hui, le développement durable réunit tous les Etats de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans un projet commun et une vision partagée d’un avenir souhaitable. Depuis 2015, les efforts se concentrent sur la réalisation de 17 objectifs à atteindre d’ici 2030. La récente loi Climat et Résilience vient encore accélérer la transition écologique de la société et de l'économie française. Etat, collectivités publiques, entreprises, associations et citoyens sont tous appelés à se mobiliser.

Investi de missions d’intérêt général, le Département se place évidemment comme l’un des contributeurs majeurs sur son territoire. L’une de nos principales responsabilités, en tant qu’élus locaux, est de préparer le territoire de demain en prenant, dès aujourd’hui, les décisions qui engagent cette transition écologique et permettent d’améliorer durablement le cadre de vie de nos concitoyens.

Comme je l’ai annoncé le 1er juillet 2021, lors de l’installation de la nouvelle assemblée départementale, trois axes stratégiques structurent la feuille de route de mon mandat : le renforcement des solidarités et de l’action sociale, qui sont au cœur de nos missions ; le développement de notre attractivité au service de la qualité de vie ; et l’exigence d’un développement harmonieux et durable, nécessairement transversale, qui doit guider l’ensemble de nos politiques publiques.

Je tiens à insister ici sur la dimension de solidarité, compétence première du Département, sans laquelle aucun développement ne pourrait être considéré comme durable. Accompagner le jeune enfant et sa famille, faciliter la vie de nos aînés, améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap, protéger les enfants, comme les adultes, de toute forme de violences, favoriser l’insertion sociale par l’emploi, par l’aide au logement et l’accès aux soins, développer des activités sportives et culturelles pour tous, constituent autant de missions prioritaires d’intérêt général dans lesquelles notre collectivité s’engage au quotidien. La crise sanitaire inédite que nous avons affrontée a montré combien ces missions sont essentielles pour nos concitoyens, et notre Département a su prendre les mesures qui s’imposaient pour être à la hauteur de ses responsabilités et inscrire son action dans la durée, augmentant de nouveau, en 2021, le budget consacré aux solidarités, pour le porter à 927 millions d’euros.

Parce qu’il nous faut agir vite pour répondre à l’urgence climatique, le Département s’est également engagé dans une démarche de décarbonation de son administration et de son territoire. Entre 2017 et 2019, nous avons réduit de 28% nos émissions de gaz à effet de serre, liées principalement aux consommations d’énergie de nos bâtiments. Avec le nouveau plan d’actions que nous allons mettre en œuvre sur la période 2022-2024, qui couvre un périmètre élargi allant au-delà de la réglementation, nous voulons encore accentuer cet effort.

Dans cette perspective, la performance énergétique des bâtiments, secteur particulièrement énergivore et émetteur de CO2, constitue assurément un axe majeur de notre action. Les constructions et rénovations du Département respecteront désormais un référentiel de qualité environnementale particulièrement exigeant, qui privilégie l’usage des matériaux biosourcés et anticipe les nouvelles normes « E + C – » (Bâtiment à Énergie Positive et Réduction Carbone).

Plus globalement, la commande publique reste un puissant levier au service du développement durable, notamment en offrant des possibilités de réduire notre empreinte écologique et carbone. C’est dans cet esprit que le Département s’est doté d’un schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (SPASER), pour cadrer l’ensemble de nos marchés de travaux, de fournitures et de services.

De même, j’ai tenu à ce que la promotion du développement durable soit au cœur des contrats triennaux que nous signons avec les villes pour accompagner et soutenir leurs projets, en introduisant une sorte de « bonus écologique » : nous apportons désormais un appui financier renforcé aux investissements des communes qui s’engagent, au-delà de leurs obligations règlementaires, en faveur du développement durable.

Enfin, la Stratégie Nature que nous avons adoptée en 2021 dote le Département d’un nouvel outil de préservation et de développement des espaces de nature et des liaisons vertes sur l’ensemble de son territoire, avec l’ambition d’offrir aux Alto-séquanais des espaces de détente et de récréation à moins de 15 minutes à pieds de chez eux. Le plan 2021-2025 prévoit notamment la création de 20 hectares d’espaces naturels sensibles supplémentaires.

Si ce rapport situationnel de l’année 2021 montre l’étendue des réalisations et des projets que nous portons, je souhaite qu’il évolue dès 2023 vers un rapport stratégique. La gravité des enjeux qui sous-tendent les objectifs de développement durable, leur urgence et l’impact du changement climatique sur nos sociétés imposent en effet une réponse globale : nos politiques, nos programmes et nos projets doivent s’aligner pour garantir la transition de notre collectivité vers un avenir durable, dans toutes ses dimensions, sociale, économique, environnementale et culturelle.

Georges Siffredi
Président du Département des Hauts-de-Seine