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Contexte

Depuis 2008, la politique de coopération internationale conduite par le Département permet de lutter contre l’insécurité alimentaire et l’extrême pauvreté en Arménie, au Bénin, au Cambodge et en Haïti. Elle vise aussi à sensibiliser les Alto-Séquanais aux déséquilibres mondiaux et à leurs impacts en matière de développement durable.

Les programmes, mis en œuvre par des associations qualifiées, visent principalement à soutenir l’agriculture familiale afin de permettre aux producteurs de vivre de leur activité, sur leurs terres, dans le cadre d’un développement local durable. Ils intègrent les principes de l'agroécologie, qui constitue une alternative à la production conventionnelle et s'appuie sur les écosystèmes naturels. Ces modes de production, adaptés aux surfaces réduites, diminuent les pressions sur l'environnement tout en obtenant des résultats techniques, économiques et sociaux très satisfaisants.

La crise sanitaire a eu un impact désastreux sur la sécurité alimentaire mondiale. Ses conséquences commerciales et économiques ont remis à l’ordre du jour les questions d’autonomie et de souveraineté alimentaire.
Les systèmes agroécologiques diversifiés soutenus dans le cadre de ces programmes ont prouvé leur efficacité en permettant aux bénéficiaires de résister à cette crise alimentaire et de s’adapter à la situation.

Le Département contribue depuis 12 ans à travers le dispositif Initiatives Jeunes Solidaires (IJS) à la sensibilisation des jeunes alto-séquanais de 18 à 30 ans aux enjeux de la solidarité internationale. Ce dispositif, mis en œuvre sous la forme d’un appel à projets, a pour objet de valoriser les apprentissages liés à l’élaboration d’un projet de solidarité internationale. En raison de la crise sanitaire, l’édition 2021 de cet appel à projets a été suspendue. A cet effet, aucun projet n’a été financé.

 

Indicateurs de la politique sectorielle et les chiffres-clefs de l'année 2021

  • Subventions versées pour la mise en œuvre des programmes en Arménie, au Bénin, au Cambodge, et en Haïti depuis 2008 : 21,3 M€.
  • Subventions de fonctionnement versées pour le dispositif IJS depuis 2009 : 1,15 M€.

 

La coopération en 2021 : programmes efficients notamment en période de crise sanitaire

En Arménie, le programme accompagne le développement d’une filière agropastorale dans la région du Tavouch. Cette année, la distribution de plants d’arbres fruitiers destinés à la création de vergers familiaux a ciblé les bénéficiaires répondant notamment aux critères de revenu. En outre, le programme a développé une stratégie de valorisation des ressources environnementales locales et de complémentarité entre les filières pour l’approvisionnement alimentaire du cheptel bovin. Enfin, la pratique d’épandage du fumier a été instaurée pour la fertilisation des parcelles agricoles.

Au Bénin, le programme, dans le Zou, valorise des filières agricoles à haute valeur ajoutée nutritionnelle pour les consommateurs, permettant ainsi de faire face au risque d’insécurité alimentaire. En 2021, les Béninois ont été fortement impactés par la hausse du prix des matières premières agricoles et par une raréfaction de l’offre sur les marchés.
Dans ce contexte, le Département accompagne les agriculteurs pour les rendre plus résilients face à ces chocs externes, notamment en facilitant leur accès à des crédits auprès d’institutions de microfinance. D’autre part, dans une démarche d’adaptation au changement climatique, le programme a poursuivi la diffusion des pratiques agroécologiques et la valorisation des ressources naturelles locales.

Au Cambodge, le programme agroécologique, établi avec la Province de Siem Reap, s’est révélé être un outil de résilience territoriale efficace pour faire face à la pandémie. Depuis plus de dix ans, les paysans bénéficiaires ont amélioré leur capacité à produire en quantité, en diversité, en qualité et en régularité, tout en réduisant les risques liés à la dépendance extérieure et aux aléas. Lors de la fermeture des frontières avec les pays voisins, les circuits de vente de proximité, basés sur des relations de confiance entre les producteurs, collecteurs et consommateurs, ont permis de garantir un approvisionnement stable en fruits et légumes.

En Haïti, en promouvant des systèmes de cultures agroforestiers, le programme de soutien à la filière cacao offre une plus-value économique au cacao et aux cultures associées, augmente le couvert végétal, lutte contre la déforestation et l’érosion des sols, et préserve durablement les ressources naturelles.
En 2021, pour lutter contre l'insécurité alimentaire grandissante due à un contexte politique et sanitaire instable, des actions de diversification des parcelles cacaoyères, basées sur la réalisation de cultures à cycle court (igname, pois…), ont permis à la fois de répondre rapidement aux besoins de la population et de diversifier la production agricole.

 

Un concours des meilleurs jardins pour encourager la diversification agricole en Haïti

Dans le cadre du programme départemental de soutien à la filière cacao en Haïti, la 1ère édition du « Concours des meilleures parcelles de cacao » a été organisée en novembre 2021 dans la Grande Anse et le Nord afin d’inciter les productrices et producteurs de cacao à diversifier leurs cultures.
Grâce aux formations à la régénération des parcelles et à la diversification agricole basées sur le modèle du « jardin créole » associant bois d’ombrage, arbres fruitiers, tubercules et cacaoyer, les cacaoculteurs améliorent leurs rendements et peuvent garantir la sécurité alimentaire de leur famille, tout en préservant les ressources naturelles.
Sur les 48 participants à cette première édition du concours des meilleurs jardins, 25 producteurs ont été récompensés pour l’exemplarité de leur parcelle en termes de variété de culture. Les gagnants ont reçu un certificat, un kit d’outils à la régénération, ainsi qu’une dotation en animaux (bœufs, cabris, moutons, dindes et canards selon leur classement).

 

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Remise des prix aux gagnants du concours du meilleur jardin
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